Il se fait des dizaines et centaines de milliards de photos numériques tous les ans. Flirk tout seul en accueille 4 milliards/an.
Personne ne prétend que toutes ces images sans exception sont des chefs d'œuvre - heureusement.
En revanche notre oeil est, comme jamais auparavant, éduqué à reconnaitre une bonne photo d'une bouse, simplement parce que nous voyons des images, photo et vidéo, d'excellente qualité esthétique et technique à longueur de temps sur tous les médias à portée d'oeil.
On peut argumenter sur le caractère plus ou moins innovant de la masse de la production publiée.
En revanche, chaque utilisateur d'un appareil photo ou vidéo a, incrusté dans la rétine, la photo qu'il a rêvée en appuyant sur le déclencheur. Il essaie, avec plus ou moins de succès de parvenir à ce résultat, et ses références en la matière sont très élevées, car il ne voit que le meilleur - ailleurs.
Ce qu'il ignore, souvent, ou ce qu'il sait parfaitement , quelquefois, c'est que ces images idéales demandent des moyens lourds non seulement en boitiers et optiques, mais aussi en personnel, éclairage, accessoires et retouches - sans parler du temps passé.
On excusera les mieux informés de penser que, pour avoir la moindre chance de rivaliser modestement avec ces top-produits, les ingrédients doivent être réunis. Ce n'est pas pour autant qu'un modeste marmiton se transformera en chef étoilé, mais s'il n'a pas au moins les ingrédients, le chemin va être difficile.