Comment changer les CdS d’un Photomic Ftn
Petit historique :
Il y a un peu plus d’un mois j’ai craqué pour un Nikon F avec Photomic Ftn, ça c’est l’effet pervers de Nikon passion.
A réception de l’ancêtre j’ai vérifié le fonctionnement du posemètre avec des piles au mercure qu’il me reste. Conclusion la cellule est complètement dans les choux et comme j’aime faire les choses par moi-même j’ai entrepris de faire la réparation.
Par chance sur mon Photomic c’est uniquement les cellules CdS qui ont mal vieilli.
Je ne connais pas le phénomène mais le résultat du vieillissement c’est que la résistance de la CdS qui fait normalement de l’ordre du MΩ (estimation) dans l’obscurité baisse énormément pour faire quelques kΩ.
La conséquence c’est une perte de dynamique et un désaccord entre la cellule et la résistance de simulation qui est couplée à la vitesse et au diaphragme.
Après avoir chercher pas mal de temps sur Internet, je me suis dit « va y mec, tu n’es pas plus bête qu’un autre ».
Mes Objectifs :
Remplacement des cellules CdS et adaptation aux piles à l’oxydes d’Argent ( 2x1.5V)
Descriptif du Photomic
Le schéma ci-dessous permet d’en comprendre le fonctionnement.
A droite du schéma les 4 composants situés sur la partie basse du Photomic , c'est-à-dire les deux CdS en parallèle, 1 résistance variable de 1 MΩ (réglage basse lumière) elle-même en parallèle avec les CdS et une résistance en série de 100Ω.
A gauche les autres composants, c'est-à-dire le galvanomètre avec en série une résistance ajustable (10k, réglage galvanomètre), la résistance de simulation (reliée au tambour de vitesse et au doigt de couplage), une résistance ajustable (160k) pour le réglage du test pile et pour finir le commutateur de mise en route de la cellule et du test pile.
La liaison entre ces deux parties est réalisée par un feuillard de cuivre, un fil noir et un fil bleu.
La résistance de simulation est entraînée en rotation par le tambour de vitesse et le porte balais par le mouvement du doigt de couplage avec la bague diaphragme.
C’est grâce à ces deux mouvements relatifs que le couple vitesse/ ouverture est pris en compte.
Recherche de cellules CDS neuves
Tout d’abord quelques précisions, CdS c’est une terminologie qui provient de la constitution du composant. Le nom français c’est photo résistance et le principe photo résistif est apporté par une surface constituée de Sulfure de Cadnium, d’où le terme de CdS. En anglais c’est LDR pour Light Dependent Resistor, on trouve aussi la dénomination de Photocell .
L’une des difficultés, c’est de trouver un modèle qui puisse s’adapter au Photomic mécaniquement et électriquement.
D’un point de vue mécanique il suffit que la LDR fasse un diamètre externe inférieur ou égal à 5,5 mm. La LDR d’origine est encapulée dans un boitier métallique.
D’un point de vue des caractéristiques électriques là c’est l’inconnu, seule indication c’est la valeur de la résistance de simulation (0 à environ 500 k Ω).
Comme les deux LDR sont en parallèle j’ai choisi de prendre des LDR qui font environ 1 MΩ dans l’obscurité (2 x 1 MΩ en // = 500kΩ).
Au sujet de la pondération centrale, il n’y a pas de changement car cette pondération est réalisée par construction, le prisme est doté de deux sorties, une qui s’occupe de la partie centrale l’autre de la périphérie.
Démontage du Photomic
Il faut commencer par enlever la face avant du prisme (3 vis) et ensuite décoller délicatement l’habillage du prisme, avec l’âge la colle est très dure, utiliser des petits outils en bois dur pour ne pas rayer la fonderie du capot.
L’habillage enlevé, dévisser les 4 vis pour dégager le capot.
Capot enlevé on découvre deux résistances variables. Celle coté face avant est utilisée pour le réglage principal du Photomic ( 6,8 kΩ ou 10kΩ suivant modèle).
L’autre, (160kΩ) règle la position de l’aiguille du galvanomètre pour le test des piles.
La vis de réglage du zéro mécanique du galvanomètre est aussi accessible.
Sur le coté du prisme une ouverture circulaire permet de desserrer les 3 vis (1 à 2 tours seulement) et de dégager le feuillard de cuivre, le fil noir et le fil bleu.
Retourner le prisme et desserrer les 4 vis qui vont permettre de séparer le prisme en deux
Pour démonter les deux cellules, il suffit d’enlever la vis qui tient la petite bride. Ensuite dessouder avec un fer à souder à très faible puissance pour ne pas abîmer le circuit imprimé.
Ensuite préparer les LDR neuves pour l’implantation sur le prisme, plier et couper les pattes à la bonne longueur. Ne pas oublier d’isoler les pattes ou la bride pour éviter un court-circuit, remonter la bride.
Ensuite on reconstitue le prisme en plaçant uniquement 2 vis en diagonale car il va y avoir plusieurs démontages et remontages successifs pour trouver le bon réglage de la résistance de 1 M Ω située sur la partie basse du prisme.
Reconnecter le fil bleu et le feuillard de Cuivre.
Important : Ne pas essayer de démonter les mécanismes qui font tourner la résistance de simulation, autrement c’est galère assurée
Réglages
N’ayant pas d’appareil de laboratoire, j’ai utilisé 1 Gossen Digisix , 1 Lunasix F et un Nikon F100 pour réaliser les réglages par comparaison.
Tout d’abord faire le réglage en haute lumière IL > 12 avec la résistance variable de 10 kΩ située au dessus en avant. Ensuite faire une mesure en faible lumière IL < ou = à 4, sauf gros coup de bol il y a un écart qu’il va falloir compenser en réglant la résistance de 1 MΩ. Si la mesure en basse lumière demande une vitesse plus lente pour centrer l’aiguille, alors il faut diminuer la résistance de 1 MΩ.
Normalement après plusieurs tâtonnements, on arrive à obtenir une bonne mesure en haute et basse lumière.
Pour le réglage du test des piles, c’est un peu au pif. Avec des piles neuves j’ai réglé la résistance ajustable (160kΩ) pour que l’aiguille dépasse le centre franchement sans aller en butée, à voir par la suite si il y a un meilleur réglage.
Après il suffit de tout remonter.
Si nécessaire vous pouvez aussi ajuster le 0 mécanique du galvanomètre. Pour cela il suffit de tourner la petite vis en laiton (voir les photos). Faire ce réglage avec le prisme posé sur un plan de niveau.
Adaptateur de pile
Le logement à pile du Photomic est prévu pour les piles PX625. Il existe plusieurs solutions pour l’adaptation de piles plus récentes.
J’ai choisi d’évider les PX625 alcalines qui m’ont été fourni avec le Nikon.
J’ai effectué cette opération au tour à métaux.
Après modification des PX625 il suffit d’insérer les piles SR44 dans le bon sens (coté + vers le fond des PX625)
Voila j’ai fini cette présentation, si vous avez des remarques, des questions ou des subjections n’hésitez pas.
Si vous avez des informations sur les caractéristiques des CdS d’origine et sur la réparation de la piste carbonée de la résistance de simulation, je suis preneur.
Je cherche aussi une colle qui permet de recoller l’habillage, en permettant de re-décoller si nécessaire.
Bien cordialement
Liens qui m’ont permis de me lancer :
http://hometown.aol.com/drwyn/myhomepage/index.htmlhttp://rick_oleson.tripod.com/index-40.htmlhttp://optoelectronics.perkinelmer.com/content/ApplicationNotes/APP_PhotocellIntroduction.pdfhttp://optoelectronics.perkinelmer.com/content/ApplicationNotes/APP_photocell.pdf