Bonjour à tous,
Cela fait un mois que je travaille avec le D5200, un mois et plus de mille déclenchements. Globalement, je suis très satisfait de ce nouvel outil. Il est compact et surtout léger avec son châssis en aluminium, c'est un réel avantage par rapport à mes anciens D300 et D300s. L'écran monté sur rotule, que j'appréhendais, s'avère très solide et, une fois refermé, il reste propre et je ne perds pas mon temps à nettoyer les traces de sueur (ceux qui, comme moi, vont chaque année au salon de l'auto à Genève sauront de quoi je parle).
Le viseur est parfait pour moi, le quadrillage est toujours aussi pratique et l'absence de douze collimateurs AF est passée inaperçue. La qualité d'image est impressionnante. 24 millions de pixels, c'est merveilleux, soyons réalistes, parmi le "grand public", on compte aussi les clients ...du photographe ! Eux aussi, veulent voir toujours plus de pixels, surtout dans la branche horlogère où le moindre petit détail du cadran d'une montre compte.
Les cinq images par seconde en rafale correspondent à une bonne moyenne. Pour la photo de sport, n'oubliez pas de déconnecter le contrôle automatique de la distorsion (réactivable dans CaptureNX2) et la réduction du bruit (celle appliquée aux poses longues) et utilisez des cartes Sandisk Extreme Pro (95 Mo par seconde), sinon la rafale s'arrête après quatre images...
La gestion des hautes sensibilités est très convaincante et suivant les conditions de prise de vue, on peut être agréablement surpris des résultats obtenus même à 25600 ISO.
Le design et l'ergonomie du boîtier le rendent très confortable. Avoir presque toutes les commandes sous la main droite permet de presque toujours tenir fermement l'ensemble de la main gauche par le fût de l'optique. On ne lâche l'objectif que pour appuyer sur la touche MENU. Seule la touche AEL, trop affleurante, fait tache. Il est heureusement possible d'assigner toutes ses fonctions à la touche Fn, dont la liste des fonctions est d'ailleurs impressionnante. Le tableau de bord est très bien conçu et donne accès à tous les réglages essentiels via la touche i. Pour tout le reste, il y a le menu personnalisé.
A propos du menu personnalisé, il y a un bug, qui fait que lorsqu'on veut y ajouter un élément du menu prise de vue et qu'on fait défiler le curseur, il arrive parfois que le boîtier plante lorsque le curseur passe sur paramètres vidéo ou sur réinitialiser les options. Il ne reste alors plus qu'à retirer la batterie pour mettre l'appareil hors tension et repartir du bon pied.
Petite mesquinerie de la part de Nikon, le câble USB livré avec le boîtier est un UC-E17, le plus petit câble USB de l'histoire de Nikon. Pour travailler avec Camera Control Pro 2. il faudra "investir" une quarantaine d'euros dans le câble UC-E6, qui a le bon goût de mesurer 1m50 et qui est livré de série avec un D300s.
Petite parenthèse pour les cinéastes, la sortie HDMI délivre, paraît-il, un flux vidéo non compressé comme sur le D800 et le D4... cela ne vous dispensera pas, bien évidemment, de brancher un micro externe pour ne pas souiller vos rushes avec le cliquetis de l'autofocus, le chuchotement de la bague de zoom ou pire, le "rattle-rattle" des molettes.
Pour terminer, je vais revenir sur la qualité d'image avec la cerise sur la gâteau, la mesure d'exposition avec ses 2016 pixels. L'exposition et les couleurs sont toujours justes. Le gain de temps en post-prod est considérable et le temps, c'est de l'argent...
En conclusion, le Nikon D5200 est, pour moi, un excellent boîtier. Pour peu que vous investissiez dans les bonnes optiques, les bonnes cartes mémoires et les bons accessoires et logiciels, il n'y a aucune raison valable d'en être déçu.