Nous habitons tous quelque part.
Je l'espère pour vous.
Et dans notre cher logement, nous avons des ouvertures, des fenêtres.
Que l'habitude fait que nous ne les voyons plus.
Tellement banal à force de présence.
Et pourtant quelle source d'inspiration possible !
Photographier le Taj Mahal n'est pas trop difficile, mais c'est le site qui est intéressant, rarement la photo.
Regardez une photo de Kertész, chez Mondrian par exemple.
Une pièce triste, un vase avec une fleur, un morceau d'escalier, un bout de table.
Composition et ambiance parfaite.
Photographier, c'est ouvrir ses yeux, c'est voir ce que les autres ne voient pas.
Il n'y a pas que les non-voyants qui sont aveugles !
La fenêtre, ce n'est pas le seul sujet "banal" à notre disposition me direz-vous.
Oui, mais il faut bien faire un choix.
Et j'ai choisi la fenêtre parce qu'elle est l'élément fondateur de la photographie.
C'est d'une fenêtre à Saint-Loup de Varennes que la première photo a été prise.
La première photo de l'humanité.
En 1826 ou 27 par Nicéphore Niepce.
Détails techniques inconnus sauf émulsion au bitume de Judée et temps d'exposition d'une dizaine d'heures.
La fenêtre a aussi inspiré les plus grands cinéastes.
Hitchcock en 1954 avec "Fenêtre sur cour" par exemple.
James Steward (un photographe) et la sublime Grace Kelly.
Je commencerai donc ce fil avec un (très petit) hommage à notre grand Nicéphore.
Prise de vue avec un D300s et un sténopé à partir d'une de mes fenêtres.
Sténopé équivalent 50 mm, 100 iso, 20 seconde à f 512.
Je ne parlerai pas de l'infâme bidouillage réalisé seulement avec Capture NX2.