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Question (très) bête sur le posemètre
« le: 07 sept., 2008, 14:19:40 pm »
Bonjour,

comme je ne rate jamais une occasion de m'humilier en public, voici une question débile sur le principe d'un posemètre et du capteur qu'on met derrière :

On sait que le posemètre du boitier mesure la lumière réfléchie par ce qu'on vise et est calibré pour considérer qu'une "bonne" exposition est celle d'un sujet renvoyant 18% de la lumière qu'il reçoit (ce nombre étant basé sur des statistiques si je comprends bien).

La question est donc : pourquoi passer par cette moyenne des 18% : pourquoi le posemètre ne lit-il pas une "quantité de lumière" et ne crache-t-il pas les valeurs nécessaires pour faire entrer cette quantité de lumière sur le capteur (éventuellement avec une sorte de "translation" pour rentrer dans ce qui est "captable" par le capteur) ?

Je veux dire : si je comprends bien, pour un cliché de neige blanche par exemple, le posemètre va se dire "dis donc, ça réfléchit un peu plus que 18% ce truc, donc je vais sous-exposer". Pourquoi ne pas se dire tout simplement : "ce truc réfléchit x d'unité de lumière, je fais entrer x d'unité de lumière" ?

Oui, je sais, je suis naif (enfin à moitié), mais ce qui se comprend bien...

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jef

  • Invité
Question (très) bête sur le posemètre
« Réponse #1 le: 07 sept., 2008, 14:37:40 pm »
Parce que la lumière est réfléchie et pas incidente. ;)
Si on mesure la lumière incidente, on sait quelle est réellement la quantité de lumière, et on peut adapter les paramètres. C'est d'ailleurs ce qui est fait en studio, au cinéma, et partout où on peut (doit) préparer la scène.
En lumière réfléchie, on ne sait pas où on se situe par rapport au gris moyen... Alors le posemètre donne une valeur valable dans la plupart des cas, et c'est le photographe qui doit savoir quand il faut corriger en fonction de son expérience.

A noter que la mesure matricielle couleur est capable d'évaluer ce coefficient de réflexion, et que dans ce cas, il ne faut pas corriger les photos sur la neige.

Question (très) bête sur le posemètre
« Réponse #2 le: 07 sept., 2008, 14:46:55 pm »
Citation de: jef
En lumière réfléchie, on ne sait pas où on se situe par rapport au gris moyen... Alors le posemètre donne une valeur valable dans la plupart des cas, et c'est le photographe qui doit savoir quand il faut corriger en fonction de son expérience.
Oui mais le posemètre du boitier mesure bien une quantité de lumière non ?
Tu veux peut-être dire que si je mesure x (supposé élevé par exemple) unités de lumières, je n'ai aucun moyen de savoir si c'est parce que j'ai un objet moyennement réfléchissant mais très éclairé ou un objet moyennement éclairé mais très réfléchissant ? Cela dit, je ne vois pas quelle différence cela ferait.

Il me manque une pièce du puzzle ;-(

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jef

  • Invité
Question (très) bête sur le posemètre
« Réponse #3 le: 07 sept., 2008, 14:52:25 pm »
Comment savoir si c'est peu éclairé et très réfléchi ou très éclairé et peu réfléchi ? Même quantité mesurée par le posemètre...

Question (très) bête sur le posemètre
« Réponse #4 le: 07 sept., 2008, 15:02:40 pm »
Citation de: jef
Comment savoir si c'est peu éclairé et très réfléchi ou très éclairé et peu réfléchi ? Même quantité mesurée par le posemètre...
Ok, mais pourquoi ça importe ? Un cube blanc moyennement éclairé ou un cube gris très éclairé ne "brilleront"-ils pas de la même manière ?
Ou alors peut-etre que cela importe pour le reste de la scène mais est non-pertinent pour le sujet visé (sous-entendu, pour le sujet uniquement, faire entrer la quantité de lumiere lue fonctionnerait, c'est le reste de la scène qui risquerait d'être mal exposée à cause de ce que tu dis ci-dessus) ?

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etienne.be

  • Invité
Question (très) bête sur le posemètre
« Réponse #5 le: 07 sept., 2008, 16:11:56 pm »
"Un cube blanc moyennement éclairé ou un cube gris très éclairé ne "brilleront"-ils pas de la même manière ? "

ils risquent  d'"émettre" la même quantité de lumière alors que la lumière qui les frappe est différente.
Ton cube blanc va être sous-ex - il "émet" trop de lumière, ton cube gris va être plus correctement exposé, parcequ'il...est gris, donc plus proche d'un 18%.
Il ne faut pas oublié que le capteur, pour une sensibilité affichée, doit toujours recevoir la même quantité de lumière, que ton cube soit blanc, gris ou noir...

Question (très) bête sur le posemètre
« Réponse #6 le: 07 sept., 2008, 16:59:35 pm »
Citation de: etienne.be
"Un cube blanc moyennement éclairé ou un cube gris très éclairé ne "brilleront"-ils pas de la même manière ? "

ils risquent  d'"émettre" la même quantité de lumière alors que la lumière qui les frappe est différente.
Ton cube blanc va être sous-ex - il "émet" trop de lumière, ton cube gris va être plus correctement exposé, parcequ'il...est gris, donc plus proche d'un 18%.
Il ne faut pas oublié que le capteur, pour une sensibilité affichée, doit toujours recevoir la même quantité de lumière, que ton cube soit blanc, gris ou noir...
Je comprends ce que tu dis, et j'y faisais allusion dans mon premier post. Mais là on s'écarte de ma question : pourquoi se réferrer à cette moyenne statistique de 18% plutôt que faire entrer la quantité de lumière que réfléchit le sujet (évidemment, dans les limites du capteur). Cela dit tu me fais penser à une autre question : supposons que je prennes 2 clichés "correctement" exposés, l'un en intérieur le soir, l'autre en extérieur en pleine lumière : dans les 2 cas, est-ce que la même quantité de lumière sera captée par le capteur ? J'en doute, si ?

Ce sont des questions bêtes qui ne m'empêchent pas le moins du monde de manipuler correctement la mesure et les paramêtres d'exposition mais qui prouvent qu'un truc m'échappe ;-)

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Hors ligne Pierre

Question (très) bête sur le posemètre
« Réponse #7 le: 07 sept., 2008, 17:12:09 pm »
Pour qu'une cellule puisse mesurer une quelconque exposition il faut bien que celle-ci soit étalonnée... la référence c'est le gris à 18%

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PHOTOKOR

  • Invité
Question (très) bête sur le posemètre
« Réponse #8 le: 07 sept., 2008, 17:42:55 pm »
A nph:

- Pourtant c'est très simple, il suffit de réfléchir un peu (de lumière ;)!):

- 1°/ En mesure incidente, le posemètre à main mesure la quantité de lumière qui éclaire le sujet photographié (qu'il soit blanc, gris, noir ou en couleur: aucune importance) et affiche les paramètres à régler ( ouverture et vitesse );

- 2°/ En mesure réfléchie, la cellule du boîtier (ou le posemètre indépendant) mesure la lumière réfléchie par le sujet photographié sans connaître ni son coefficient de réflexion ni son coefficient d'absorption de lumière. Afin de résoudre ce problème, il a été donc décidé d'étalonner les cellules pour un coefficient de réflexion de 18% correspondant à une charte de gris moyen Kodak. En évaluant la scène photographiée, le photographe corrige les indication de la cellule ou du posemètre, en fonction du taux de réflexion du sujet photographié: + 0,5 à + 1,5IL pour un sujet situé devant un mur blanc par exemple , -1 à -1,5 IL pour une scène située devant un tas de charbon ;)!

- Naturellement, les cellules multi-zones des boîtiers modernes corrigent les mesures en fonction des situations-types enregistrées dans la mémoire du processeur ( ou des processeurs) de traitement qui tiennent compte d'un tas de situations et d'éclairages plus ou moins complexes. Mais encore aujourd'hui, l'oeil expérimenté du photographe est capable de mieux estimer l'éclairement d'une scène photographiée que n'importe quel processeur sophistiqué high-tech.

Cordialement,

Photokor.

Question (très) bête sur le posemètre
« Réponse #9 le: 07 sept., 2008, 18:26:03 pm »
Citation de: PHOTOKOR
A nph:


- 2°/ En mesure réfléchie, la cellule du boîtier (ou le posemètre indépendant) mesure la lumière réfléchie par le sujet photographié sans connaître ni son coefficient de réflexion ni son coefficient d'absorption de lumière. Afin de résoudre ce problème
En fait, en chicannant un peu, ce que je demandais était : en quoi est-ce un problème : pourquoi ne pas juste :

1. mesurer la luminosité du sujet (qu'il réfléchisse bcp ou peu - comme si c'était un source incidente quoi)
2. déterminer un couple ouverture,vitesse pour faire entrer dans l'appareil cette quantité

En clair : pourquoi le posemètre "juge" si le sujet est sur- ou sous-ex et ne se contente-t-il pas de "calculer" l'ouverture et la vitesse correspondant à ce qu'il mesure ?

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jef

  • Invité
Question (très) bête sur le posemètre
« Réponse #10 le: 07 sept., 2008, 18:38:15 pm »
Citer
- 2°/ En mesure réfléchie, la cellule du boîtier (ou le posemètre indépendant) mesure la lumière réfléchie par le sujet photographié sans connaître ni son coefficient de réflexion ni son coefficient d'absorption de lumière.
Equation avec une inconnue en trop...
C'est pour ça qu'on impose une valeur de gris, qui n'est pas forcément la bonne à chaque fois.

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PHOTOKOR

  • Invité
Question (très) bête sur le posemètre
« Réponse #11 le: 07 sept., 2008, 18:46:45 pm »
A Jef:

- D'accord avec toi, l'un ou l'autre, ça revient au même... un lapsus car en écrivant j'ai pensé aux radars et aux revêtements "stealth". Déformation professionnelle ;)!

Cordialement,

Photokor.

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jef

  • Invité
Question (très) bête sur le posemètre
« Réponse #12 le: 07 sept., 2008, 18:54:15 pm »
Arf, je vois qu'effectivement, il y en a un en trop.
Mais mon intervention visait en fait à insister lourdement sur ce paramètre inconnu par la cellule (enfin, l'un ou l'autre ;)), car il semble que c'est là-dessus que butte nph.

Question (très) bête sur le posemètre
« Réponse #13 le: 07 sept., 2008, 19:00:09 pm »
Citation de: jef
Arf, je vois qu'effectivement, il y en a un en trop.
Mais mon intervention visait en fait à insister lourdement sur ce paramètre inconnu par la cellule (enfin, l'un ou l'autre ;)), car il semble que c'est là-dessus que butte nph.
Je ne sais pas, excusez moi, c'est fastidieux (je suis fatigué ;-)), je m'exprime peut-être mal . En fait, je ne vois pas pourquoi on ne peut pas considérer la lumière réfléchie comme une source de lumière incidente : par exemple, un mur est éclairé par le soleil (lumière incidente), il absorbe une partie et réfléchie une partie : pourquoi on ne peut pas considérer la partie réfléchie comme une lumière incidente (comme si le mur étati une lampe) ? Auquel cas il "suffirait" de la "transmettre" (en égale quantité) au capteur.

Promis, après j'arrête et je retourne à l'école ;-)

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PHOTOKOR

  • Invité
Question (très) bête sur le posemètre
« Réponse #14 le: 07 sept., 2008, 19:05:39 pm »
A nph:

- Mais tout simplement, si la cellule mesure la lumière réfléchie sans connaître le coefficient de réflexion du sujet photographié, la mesure sera faussée par le fait que ce n'est pas la quantité de lumière réelle qui éclaire le sujet qui sera prise en considération par la mesure, mais uniquement la quantité de lumière réfléchie! D'où risque de sous ou de sur-exposition suivant le coefficient de réflexion du sujet photographié.

Cordialement,

Photokor.

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