Il arrive parfois que certains de ces testeurs avouent avoir eu à essayer plusieurs exemplaires du même modèle pour obtenir des résultats dignes d'être publiés.
Ce n'est pas exactement ça : quand JMS mesure un objectif et que les résultats sont catastrophiques ou bizarres, il teste un ou plusieurs autres exemplaires car il soupçonne un exemplaire défectueux.
Tous les testeurs ne prennent pas autant de précautions, j'ai souvenir d'un "test" sur un site bien connu ou à la suite des mesures et des commentaires il était écrit que l'objo testé souffrait d'un décentrement... question crédibilité on a connu mieux, et puis du coup le test ne servait pas à grand-chose
Pour en revenir à JMS, s'il s'avère qu'un objo est vraiment mauvais malgré les précautions énoncées plus haut, il ne le fait pas figurer dans ses eBooks. Pour rappel, ces derniers sont des tests des objectifs "conseillés" pour tel ou tel boîtier (=suffisamment performants).
Grace à l'informatique les opticiens savent calculer aujourd'hui des formules optiques répondant au cahier des charges.
Heu... c'était déjà le cas avant, non ? Et il ne faut pas oublier que dans le cahier des charges il y a aussi le prix de vente. Quand cet aspect est "no limit" on se retrouve vite avec des monstres sans compromis comme les Zeiss Otus, qui sont hors de prix. Par contre, quand on ne veut aps faire trop cher, on est obligé de passer par des compromis.
Reste ensuite la mise en fabrication qui va forcément s'inscrire à l'intérieur de tolérances (comme pour tout objet manufacturé)
et c'est bien là que se situe le problème.
Dans le meilleur des cas les objectifs fabriqués vont tous se situer à l'intérieur de ces tolérances de fabrication.
Normalement, dans les maisons sérieuses les produits non conformes ne sont pas mises en vente en l'état. Si on tombe sur un exemplaire foireux (ça arrive), retour à l'envoyeur (cf "panne au déballage").
Il ne faut pas oublier non plus qu'entre la sortie de l'usine et le point de vente le matériel aura subi moult transports, manipulations etc. et qu'un certain nombre de soucis peut venir de là.
Dans le cas ci-dessus évoqué, il est évident qu'il ne servira à rien de renvoyer votre optique chez le fournisseur sous le prétexte qu'il est "moins bon" que celui de votre voisin.
Ce n'est pas parfaitement exact, car même si l'objo réputé moins bon est dans les tolérance, le problème peut aussi venir du boîtier (ne pas négliger le couple boîtier-objectif comme évoqué dans un autre post). D'ailleurs quand on fait caler ses objos Nikon en principe on fournit le boîtier avec...
(Perso c'est mon cas avec par exemple le Nikkor 70/300 AF-S VR, très réputé à 70mm mais tout aussi réputé et mesuré très mou à 300 mm. J'obtiens pourtant de bien meilleurs résultats à cette focale que la plupart d'entre vous.)
Possible que ton 70-300 soit un "bon" exemplaire... Possible aussi qu'il fonctionne très bien avec ton boîtier, et que ce ne sera pas forcément le cas avec un autre. Et le 70-300 AFS est plutôt réputé moins bon à 300 mm et pas "très mou", non ?
Dernier point, le défaut de fabrication caractérisé comme j'en signale un ici .http://forum.nikonpassion.com/index.php?topic=13029.msg979047#msg979047.risque de défaut signalé par photozone mais aussi par JMS.
Ce n'est que dans ce dernier cas que le retour SAV s'impose.
Le décentrement peut arriver suite à un choc qui a pu se produire après la sortie de l'usine, ça arrive dans toutes les marques et dans toutes les gammes...
Après un 2e exemplaire avec un autre problème grave, c'est pas de bol, mais si ça se trouve un 3e aurait pu être exceptionnel... ou pas.
Il ne faut pas oublier que le créneau de Sigma pourrait se définir par "la qualité moins cher que les marques". En clair cela signifie des performances souvent un poil moins bonnes (mais pas tjrs), une qualité de fabrication en-deçà, et probablement aussi des tolérances de fabrication plus souples... La preuve, quand Sigma réalise des modèles qui sont beaucoup plus proches toutes caractéristiques confondues que leurs homologues Canon ou Nikon, leurs prix s'envolent.
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