Pour utiliser des flashes de studio, le flashmètre est indispensable…
Mais quand on fait toujours le même type d'image (parce qu'on le veuille ou non, on fait toujours le même type d'images en studio…), le flashmètre ne sert pas tous les jours (pour ne pas dire qu'il ne sort que de temps à autres de l'endroit où il est rangé…).
En studio, une bonne mesure au flashmètre est précise au ⅓ de diaph… et le pifomètre donne la même précision…
En argentique, il y a quelques années, le réglage fin de l'exposition (et de l'éclairage) était vérifié à l'œil sur film instantané (Polaroïd ou Fuji) à la chambre ou au moyen format (le "Pola" ne servait qu'à ça : pas assez précis pour vérifier la netteté ou le cadrage…).
Aujourd'hui, The Imposssible Project n'a pas (encore) repris la fabrication de films professionnels (en pack pour dos 550 (4"×5") ou au format Regular (identité ou moyen format 8,5 × 10,8 cm) ou en feuille pour dos 545 (4"×5")) et Fuji a cessé la production (mais il reste encore des stocks)… Il faut apprendre a faire sans…
La bonne méthode :
- faire un essais en numérique en encadrant l'exposition (il fait travailler au ⅓ de diaph en bracketant sur une amplitude large)
- faire le même essais sur film (mêmes conditions)
- développer et analyser… (ne pas oublier que le coefficient de tirage n'est pas forcément le même en numérique et en argentique…)
Tu trouveras rapidement une correspondance entre une bonne exposition en numérique et en argentique… (ne pas oublier que l'histogramme permet de palier aux carences de l'écran de l'appareil photo)
Il y a longtemps, j'avais fait de grosses économies de film instantané (et de temps : le résultat est immédiat) en dégrossissant mes réglages d'éclairage (en particulier l'équilibrage des sources) avec un Olympus E20 équipé d'une grosse densité neutre (pour ne pas fortement baisser la puissance des flashes de studio)…
Un Sekonic L308S vaut dans les 200 € neuf et se trouve à partir 120 € en occasion sur le web… sa précision est bonne (le Lumidisc est indispensable). On trouve des Minolta d'occasion (très bons) en bon état à partir de 160 €. Chez Gossen, il faut se limiter aux modèles récents et haut de gamme (les Digiflash, Digipro, Variosix F, Sixtomat F et autres sont à éviter : pas assez précis…).
Même si le prix peu sembler important, un bon flashmètre dure longtemps (celui que j'utilise pour ma pratique professionnelle a plus de 25 ans…) mais n'est indispensable que si l'on a besoin d'avoir un éclairage uniforme sur une grande surface.
A+
Laurent Galmiche