... sauf si, précisément, l'image est explicitement placée sous licence Creative Commons, avec réservation de certains droits, dont celui de l'exploitation commerciale.
L'auteur peut parfaitement souhaiter assurer à ses images une diffusion aussi large que possible, gratuite dans un cadre privé, mais il peut également souhaiter participer aux bénéfices d'une éventuelle utilisation lucrative, ce qui serait bien légitime ; par exemple si son œuvre était reproduite à quelques centaines, ou milliers, d'exemplaires par une société de diffusion de photos similaire à Yellow Corner.
Dans ce cas, ayant réservé les droits d'utilisation commerciale, il serait fondé à exiger réparation, et le juge lui attribuerait vraisemblablement une rémunération comparable à celle des artistes "payants".
Le problème supplémentaire, avec Internet, c'est que l'utilisation des images peut se faire virtuellement aux 4 coins de la planète, et que, sauf cas particulier, il n'est pas envisageable d'aller poursuivre le contrefacteur étranger s'il est domicilié à l'étranger et/ou si son site est consulté dans plusieurs pays.
Une ouverture, malgré tout, sur la compétence limitée des tribunaux français, concernant des droits voisins du droit d'auteur, et très probablement transposable au droit d'auteur : droit à l'image d'une comédienne française, dont les images avaient été diffusées sur un site belge
http://www.legalis.net/spip.php?page=breves-article&id_article=4879Mais l'histoire ne s'arrête pas là : ayant obtenu un jugement, il faut encore le faire exécuter.
Si l'éditeur du site contrefaisant se trouve en Belgique, comme dans la décision juridictionnelle citée, il sera relativement facile de faire exécuter un jugement français et d'obtenir le paiement des sommes dues.
S'il est situé hors Europe, en revanche, par ex. en Amérique du Sud ou dans le sud-est asiatique...