Bonsoir,
My two cents...
Tout d'abord, l'AF n'a jamais été aussi précis qu'ajourd'hui, avec nos matériels actuels.
(Les puristes diront que rien ne vaut une mise au point manuelle avec un bon stygmomètre ;-) )
Mais avec l'augmentation de la résolution et le scrutage à 100% sur écran (et non plus sur tirage papier) nous devenons des consommateurs sans cesse plus exigeants et nous oublions que la technique conserve des pré-requis quant à son utilisation.
L'autofocus fonctionne par détection de contraste entre des points adjacents, via des capteurs horizontaux (contraste suivant des lignes verticales) et verticaux (contraste suivant des lignes horizontales), parfois combinés (capteurs en croix - souvent au centre). Il n'identifie pas de distance et n'est donc pas influencé par la planéité ou l'angle du sujet mesuré. Seul compte le contraste clair/sombre entre des points adjacents (un point hors focus sera plus diffus, donc plus clair qu'un point en focus).
En fonction des sujets et de la luminosité ambiante, les capteurs peuvent être trompés et le focus peut être à côté de la plaque. Exemple : Contraste insuffisant en basse lumière, mise au point sur une zone uniforme (ici le fameux blanc entre 2 lettres), mise au point sur une ligne horizontale avec un capteur horizontal, etc.
D'autre part, la mise au point est aussi influencée par le positionnement réel des capteurs, qui n'est pas toujours exactement centré à l'endoit marqué par les afficheurs LCD (le capteur étant bien plus petit que la zone affichée)
Enfin, même si le capteur identifie très précisemment le focus nécesssaire, il envoie un ordre de focus au moteur pas à pas de l'objectif, lui-même sujet à des erreurs de précision (température, humidité, marge d'erreur de fabrication, etc)
C'est pourquoi la correction fine de focus est intéressante mais nécessite de prendre quelques précautions :
- Les mesures se font à pleine ouverture avec le collimateur central
- L'appareil est fixé de manière stable sur un pied (à grande ouverture, le moindre mouvement est catastrophique, vu la très faible profondeur de champ, de l'ordre parfois de quelques mm)
- La correction nécessaire peut évoluer avec la focale (zoom) et avec la distance de MAP
=> Faire le test avec la distance de MAP la plus courante (de mémoire mini 20 x la focale dixit C.I.)
=> Faire le test à différentes focales
==> Prendre alors la valeur qui convient le mieux aux focales / distances de MAP les plus utilisées
- Répéter les mesures plusieurs fois pour moyenner le résultat et éliminer d'éventuelles erreurs
- Valider ensuite la correction en photo réelle sur le terrain, appareil en mains, et corriger si nécessaire
Avec ces précautions, on arrive souvent à un très bon résultat
(pour autant que le photographe fasse bien son travail !)
Amicalement,
Deltadart