J'imaginais une pose moins détendue, et aussi dans un angle de mur, pour suggérer l'effet de piège d'un mental qui souffre.
Une légère plongée peut-être ? Et une dramatisation des ombres ( Pierre mentionne son intérêt pour l'ombre portée sur le mur ).
Voilà voilà !
Bien sûr c'est l'idée d'une autre photo. Je ne dis pas que celle-ci est ratée, mais pour moi elle n'exprime pas la torture mentale.
Donc je pensais à une recherche formelle sur l'image, et pas spécialement à un jeu d'acteur sur l'expression.
Une recherche sur l'espace, la géométrie ( gestes contraints, distorsion d'une pose, cadre étroit ) et sur la lumière/les ombres. Ces dernières pouvant évoquer la présence de ce qui est invisible, interieur, et accompagne pourtant en permanence la personne qui souffre.
Une image expressionniste, pour résumer mon idée. Parce que la souffrance mentale n'est pas seulement vécue à l'intérieur d'un psychisme : pour la personne concernée, elle colore toute la réalité de façon particulière, ses rapports à l'espace, aux choses, aux gens, etc...